Jusque dans les années 1995 Je m’étais confronté à de nombreux secteurs d’activité, de l’agriculture à l’enseignement universitaire en passant par l’administration judiciaire, le monde associatif, le syndicalisme. Le monde de l’art m’était alors inconnu.
Ma rencontre avec Sophie Verger allait bouleverser tout cela.
Nous nous sommes mis à vivre ensemble au moment où son activité de sculpteur prenait petit à petit son essor.
J’observais donc les premiers partenaires du secteur à l’aune de mes analyses économiques.
À l’époque, le « monde de l’art » m’apparaissait comme une vaste nébuleuse assez peu définie.
J’ai d’abord passé un certain temps à écouter les discours des « artistes » locaux proches de nous.
Le niveau de prétention de certains et leur capacité à ne parler que d’eux avaient parfois de quoi faire rire puis rapidement fatiguer. Au bout de quelques rencontres j’avais ma dose et je suis passé à autre chose.
Le mot « artiste » paraissait extrêmement ambiguë. Une typologie s’imposait mais n’était pas disponible.
D’ailleurs le mot lui-même donne lieu à de nombreuses définitions, parfois péjoratives, sans qu’aucune ne fasse consensus permettant ainsi toutes les définitions (donc aucune).
Finalement je finis par manque évident de clarté par me contenter de la définition suivante : un artiste c’est celui qui fabrique de l’art. Je n’étais pas bien avancé.
Me restait donc à définir « Art ».
